Cette route montait directement de La Salvetat sur le plateau selon le tracé actuel de la N 607. Puis, du col de la baraque, elle allait vers la Blanque en passant à Bernicot et à Camifarrat (chemin ferré en langue d'oc), prés de Caudezaures. A la Blanque, elle franchissait l'Arn et montait au signal de Saint Pons par le ravin de Chinchidou pour se précipiter dans la vallée du Jaur.
Sur le plateau même on ne trouve nulle trace de la période Wizigothe. A Castanet le Haut, massif de l'Espinouse, on peut voir des vestiges d'habitations.
Puis vinrent les invasions sarrasines au 8ème siècle. Les maures occupèrent alors Narbonne et le Roussillon.
C'est le roi Franc, Pépin le Bref qui repoussa les sarrazins au-delà des Pyrénées entre 752 et 759.
Le languedoc sera alors ancré au royaume Franc par la prise en main de Charlemagne et une colonisation Franque importante.
Plus tard, ce furent les guerres de religion qui ensanglantèrent le plateau. Aux 16ème et 17ème siècles, protestants et catholiques se partageaient le pays. Le Somail était un lieu d'affrontement. Henri de Rohan
, figure du protestantisme et chef de l'insurrection méridionale traversa de nombreuses fois le pays. En Septembre 1625, il passa par le plateau à la croix del bessou et descendit attaquer Saint Pons.
La croix del bessou
Certains châteaux du Somail, par leur architecture et leurs défenses, nous remémorent l'époque des guerres de religion.
A remarquer : Le trou du curé. Face au château, une cache improvisée pendant la
révolution qui servit à protéger des contre-révolutionnaires dont le curé
Pontier.
- Le château de Gransagnes : Château du 17ème siècle, Gransagnes est là pour rappeler la période trouble des guerres de religion. Le Somail fut le théâtre de combat entre huguenots et papistes. On remarque les échauguettes protégeant les accès.
Ce remarquable édifice tombe malheureusement en ruine. Il est urgent d'en assurer la sauvegarde.